Quelle horreur, comme tous les jours [Christian]

Ce jour n'était en rien différent des précédent. Monotone, affreux... En tout cas, ce n'était sûrement pas ce qu'aurait dit un de ces présentateur de la météo. En effet, il faisait extrêmement beau. Dehors, il y avait un soleil de plomb et un ciel bleu parfait. Aucun nuage, non aucun. Mis à part celui-dont-Marco-préférait-ne-plus-prononcer-le-nom, le soleil était sans doute devenu son pire des pires ennemis. Il se moquait sans cesse de lui, jour après jour, offrant à Dawson Hill une température idéale, irréprochable, tellement parfaite. Et pourtant... tout allait tellement mal.

Ce jour-là, Marco aurait préféré ne pas se réveiller, ne pas avoir à se lever et surtout : ne pas avoir à venir travailler. Comme je le disais, ce jour n'était en rien différent des autres. Il s'était tout de même lever, trouvant quand même, au final, moins pénible de venir travailler que de rester chez lui, auprès de Milie. Il ne fallait pas non plus se méprendre, ce n'était pas du tout qu'il ne l'aimait plus. Cependant, sentir sa peine lui était insuportable. Il fallait bien, également, que quelqu'un rapporte de quoi payer le loyer. Au moins, ici, il servait à quelque chose.

Marco était à la caisse, lisant son propre livre. En effet, il en avait sorti un, un an auparavant, habitant toujours Dark City. Il n'en avait jamais parlé à personne, surtout pas à Christian, parce qu'il avait écrit ce livre dans une période très sombre de sa vie. Durant la période où il était parti, laissant Milie derrière lui. Marco avait préféré ne pas dire à personne au sujet de ces livre, car tout le monde se serait imaginé qu'il était dépressif ou même suicidaire. Enfin bon. Il le lisait seulement parce qu'il avait vu Milie en train de le lire et qu'il devait le relire pour savoir ce qu'elle avait du penser durant sa lecture. La librairie était vide.. du moins... sauf...

[celui-dont-Marco-préférait-ne-plus-prononcer-le-nom Razz

]

Sauf qu'il y avait l'heureux propriétaire de la librairie, c'est-à-dire Christian Lowan. Il se promenait dans toutes les rangées, en faisant claquer ses souliers chics qu'il venait tout juste de s'acheter. En gentil patron, il souriait à tous ses employés et généralement il recevait des sourires et ou, des ricanements venant des jolies demoiselles. Il ne lui restait plus qu'à aller faire un tour aux caisses, où se trouvait son employé préféré. Marco Del Rossi. Il marcha majestueusement jusqu'à lui, pour lui faire remarquer son arrivée. Rendu à destination, il sourit à Marco.

Belle journée, n'est-ce pas ?

C'était bien étrange, mais la plupart des employés commençaient à croire que Marco était le chouchou de Christian. Pour la simple et bonne raison, qu'il ne manquait jamais une occassion de venir lui parler. Même si au fond, tout les deux savaient qu'il ne le faisait que pour le narguer. Mais, le propriétaire remarqua alors que Marco lisait un livre. Était-ce un livre de SA librairie ? Marco était-il entraîne de contourner l'une de ses règles d'or ? Christian croisa les bras et se mit à tapper du pied, d'un rthyme régulier. Ce qui résonna dans toute la librairie et attira ainsi l'attention de tous les employés qui se préparait à l'ouverture du magasin.

Monsieur Del Rossi... D'où vient ce livre ?

Marco entendait le claquement des souliers énervants de Christian. Ces fichus souliers qu'il avait dû payer trois fois le prix et que justement, c'était fait exprès. Marco roula les yeux. Sans doute que Christian avait entreprit sa tournée des employés pour se gonfler la tête encore plus qu'elle ne l'était déjà. Elle allait sans doute éclater bientôt, songeait le jeune Del Rossi. Néanmoins, il continua sa lecture. Il ne jugeait pas nécessaire de s'arrêter à ça, sinon il s'arrêterait toujours. Christian était une de ces personnes à qui il ne fallait pas s'arrêter, sous peine de devenir fou. Christian arriva près de lui à peine une minute par la suite. Marco ne prit pas plus la peine de lever les yeux pour le regarder. "Belle journée, n'est-ce pas ?" demanda-t-il avec son petit ton hautain qui mettait Marco en rogne. Marco haussa les sourcils sans même détacher son regard de son livre et il hocha la tête très brièvement. Au diable Christian, au diable sa belle journée. Marco n'en avait que faire. " Monsieur Del Rossi... D'où vient ce livre ? " demanda-t-il finalement. Marco baissa doucement le livre et leva les yeux, regardant Christian d'un regard mauvais. C'était toujours ainsi désormais. Il rétorqua simplement:

- J'aurais jamais voulu qu'il soit vendu dans ta librairie.
se contenta-t-il de dire et il haussa les épaules. Il reprit sa lecture. Il ressentait une joie malsaine à l'idée de ne pas lui répondre clairement.

Il savait très bien que Marco réagirait à sa question et c'était justement pour cette raison qu'il la lui avait posé. Ça marchait en plus ! Oui bien sur, Christian avait un talent tout naturel pour narguer tout le monde. Mais il se faisait un plaisir fou à entendre les répliques toujours aussi étranges... Et souvent incomplète, de son employé préféré. Si un livre ne devait pas être dans sa librairie, il ne voyait qu'une raison valable: Sa médiocrité ! Celui que lisait Marco devait sans aucun doute faire parti de ses livres, écris par des auteurs totalement désespérés et surtout... Sans aucun talent. Christian se pencha pour voir le titre, prenant appuie sur le comptoir de la caisse. Non, ce n'était rien de connu. Il haussa donc les épaules et se remit droit, faisant ainsi claquer ses souliers une fois de plus.

Toute façon, moi non plus. Jamais je ne voudrais d'un livre écri par un auteur qui n'a visiblement aucun talent. Non, je n'aide pas ceux qui n'ont pas d'avenir dans ce métier.

Bien sur, Christian ne pouvait pas s'empêcher de sourire ! Il avait drôlement relier Marco à ce roman qui semblait être écri par un parfait inconnu ou plutôt, un innocent qui avait préféré mettre son nom ailleurs que sur la page ouverture. Pourtant, il savait depuis longtemps que son cher employé n'avait écri aucun livre. Et de toute façon, il n'oserait jamais !

Marco avait déjà repporter son attention à son propre livre au moment où Christian se mettait à disvaguer et à dire n'importe quelle idiotie .. bien digne de ce nom, oui. De toute façon, tout ce qui était une idiotie était digne de Christian. Désormais, Marco était tout simplement incapable de penser quoi que ce soit, ne serait-ce qu'une toute petite pensée, de positif par rapport à Christian. Il le haïssait, le maudissait. Marco écoutait Christian parler quand même, d'une oreille. C'était plus fort que lui. Il avait beau essayer de se programmer à ne pas l'écouter, à ne plus jamais s'arrêter aux stupidités qui sortaient de sa bouche, c'était bien plus fort que lui. Il finissait toujours par lui donner de l'attention à un moment où à un autre...

" Toute façon, moi non plus. Jamais je ne voudrais d'un livre écri par un auteur qui n'a visiblement aucun talent. Non, je n'aide pas ceux qui n'ont pas d'avenir dans ce métier. " lui dit-il. Marco leva les yeux une deuxième fois. Une fois que ce fut le cas, et que Christian et lui se regardèrent dans les yeux, il s'en voulut. Il n'aurait jamais du relever la tête de cette façon, il aurait du continuer de lire et de "l'ignorer".. C'était bête de toute façon comme remarque. Le jeune homme rétorqua quand même -encore une fois, c'était plus fort que lui-:

- Entre nous, je n'oserais pas parler trop fort des auteurs qui n'ont aucun talent. Certaines personnes qui te lisent pourraient par la suite se sentir libres de dire tout haut ce qu'elles pensent tout bas...

Une jeune femme gloussa de rire non loin d'eux. Une employé. Bien entendu, Christian n'eut même pas le temps de se retourner qu'elle redevint entièrement sérieuse, lançant même un regard sombre vers Marco comme si il avait dit la pire menterie du monde. Marco roula les yeux. Quel monde d'hypocrites, il se détestait d'avoir besoin d'un travail, sinon il serait partit d'ici depuis des lustres au moins. Et alors, Marco posa son livre dans son sac, tout près, un genre de sac à bandouillère qu'il amenait chaque jour avec lui...Il y mettait principalement ses lectures en cours.

Il ne souhaitait pas tellement que Christian apprenne que le livre était de lui.

L'ouverture était pour bientôt et Christian ne manquait pas de regarder sa montre à chaque seconde. Il s'en voudrait beaucoup trop de perdre un client, parce qu'il avait ouvert le librairie un peu plus tard que prévu. Mais, ce n'était quand même pas ce qui l'empêcherait de parler encore un peu avec Marco. Surtout que cette conversation était très intéressante. Premièrement, parce qu'ils parlaient de livre, un sujet qui passionait Christian bien sur. Deuxièment, parce que narguer son employé préféré était une façon plus que parfaite de commencer une journée de travail. Ces répliques toujours aussi inattendues et ce livre... Mystérieux commençait à enlever de ces pensées, l'ouverture de la librairire dans moins d'une quinzaine de minutes.

Tiens cette réplique était menaçante! Aurait-il mal infulencé le gentil Marco ? Oh, ce serait tellement dommage qu'il devienne comme lui. Mais en y repensant bien... Il pourrait faire un très bon co-propriétaire. Seulement, ils étaient loin d'en arriver là. Car pour ça, il ne faudrait pas que son collègue l'insulte. Non finalement, ça ne ferait pas un très beau travail d'équipe. Toute façon, Christian travaillait seul et il semblait plutôt bien se débrouiller. Avoir le pouvoir sur tout le monde, ce n'était pas du chinois pour lui après tout... C'était tout naturel ! Un petit sourire en coin, il cherchait la phrase parfaite. Celle qui ferait avouer à Marco qu'il avait tord. Mais c'était dure, bien dure. Son adversaire était féroce et il savait bien que ce genre de ''combat'' se terminerait sans gagnant. Ce n'était pourtant pas ce qui découragerait Christian Lowan. Même si avec tout ça, il n'avait pas entendu qu'une de ses employée était d'accord avec Marco.

Qu'ils parlent tout haut si ça leur plait tant, mais ils savent bien qu'ainsi ils perdront leur travail. Mais toute façon, tout le monde est conscient qu'entre nous deux c'est toi le pire... Ne dit surtout pas le contraire ! Après tout, tu n'as pas publié quoi que ce soit. Pas le courage j'imagine. Oh, à moins que ce ne soit juste un manque flagrant de talent.

En plus, il s'était fait un honneur de sortir son beau langage du dimanche.

Marco écouta Christian parler. Merde qu'il aurait voulu avoir le pouvoir se fermer à ses affreux commentaires sarcastiques. "Qu'ils parlent tout haut si ça leur plait tant, mais ils savent bien qu'ainsi ils perdront leur travail. Mais toute façon, tout le monde est conscient qu'entre nous deux c'est toi le pire... Ne dit surtout pas le contraire ! Après tout, tu n'as pas publié quoi que ce soit. Pas le courage j'imagine. Oh, à moins que ce ne soit juste un manque flagrant de talent. " lui dit-il. Marco resta perplexe et de glace. À sa place, il aurait probablement eut honte de porter le nom de Christian Lowan, il aurait voulu se cacher ou encore, il se serait promener avec un sac de papier brun sur la tête. N'était-ce pas horrible de réussir à cause de l'influence de son père plutôt que pour le talent ? Marco devait tout de même reconnaître -mentalement uniquement, bien sur- que quand il voulait, Christian pouvait. Mais, seulement, il ne se donnait pas la peine. Il l'avait bien vu quand il l'avait aider avec sa ré-édition de La forêt sans arbre. Et sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, Christian avait été formidable après, pas au début. Peut être qu'il avait besoin d'aide pour structurer ses idées... Christian aussi devait s'avouer que Marco y avait été pour beaucoup dans le progrès de son roman.... Enfin soit !

Le jeune italien mourait d'envie de lui renvoyer ses sarcasmes. Ça n'aurait même pas été un problème, dans le fond, ça aurait même été d'une facilité déconcertante. Justement, ça ne lui plaisait pas trop. Cette joute verbale avait déjà attirée l'attention de la plus part des autres employés. Ils étaient nombreux, songeait Marco. Oh, ce qu'il regrettait le temps où c'était plus calme et où le visage énervant de Christian ne venait pas le déranger à chaque seconde qui passait. Maudit soit Christian... Marco avait envie de répliquer, pour ne pas perdre la face. Néanmoins, fallait pas qu'il se fasse des idées. Il aurait beau dire ce qu'il voulait, et même prendre le dessus sur Christian, il avait déjà perdu. Christian lui avait fait perdre tout, ce qui avait le plus d'importance pour lui.. Le bonheur.. le sien ? Oui, mais ça, c'était pas le pire. Le bonheur de sa femme...

Marco restait toujours silencieux, sentant bien des regards braqués sur lui. Comme si on avait arrêté un film, laissant en suspsens une réplique très attendue d'un des acteurs. Mais non, Marco ne voulait pas jouer dans cette stupide comédie, d'autant plus que c'en était pas une et qu'elle revenait chaque matin. À quoi bon ? Mais, il ne voulait pas non plus passer pour le lâche de la place. Il soupira une nouvelle fois et marmonna, assez fort quand même :

- Je ne sais pas trop, Christian, ce qu'on peut vraiment qualifier de pire. Je ne sais pas non, mais pour moi, les traîtres sont sûrement les pires. Les hypocrites, les menteurs et les profiteurs également. Je ne me vanterais pas trop fort à ta place, mais on y est déjà habitué, alors tu peux bien continuer, la différence n'y sera pas. Tu peux me faire perdre mon emploi, au fond, tu me rendrais sûrement un grand service et je n'aurais plus à endurer ta face de vipère chaque jour.

Autres gloussements de rire. Mais pourtant, Marco ne voyait rien de drôle. Il se leva et s'en alla. Il se fichait éperduement de ce que dirait Christian. Même si la librairie allait ouvrir et qu'il était caisser, le seul, aujourd'hui, il sortit dehors d'un pas rageur, laissant derrière lui ses choses.

Christian n'aurait jamais cru que sa journée commencerait aussi bien ! Après tout, il n'y avait rien de mieux qu'une bonne engeulade avec Marco pour être bien réveiller. Un patron, comme lui, devait voir tous les gestes de ses employés et entendre toutes leurs moindres paroles... Et c'était beaucoup plus dure qu'il ne l'aurait cru. Mais de toute façon, il avait acheté cette librairie pour une seule raison: Avoir le contrôle. Alors maintenant, il n'allait pas trop s'en plaindre... Même si c'était difficile. En plus, Christian savait que son cher Marco travaillait ici. Bref, il n'aurait pas pu trouver un meilleur travail pour compenser le fait que son roman lui avait rapporté très peu d'argent. Sur ce point, son employé préféré aimait bien le... Taquiner. Même si après tout, Marco l'avait aidé. Christian continuait à croire que sa première version, faite sans Marco, était bien meilleur. Même s'il était le seul à y croire.

Traîte ? Hypocrite ? Menteur ? Profiteur ? Hum... Christian ne pensait pas que toutes ces belles qualités le décrivaient bien. Bien sur, Marco n'avait pas dit qu'il parlait de lui. Mais ce fut bien assez claire pour qu'il n'ait pas à poser de questions. En plus, ça ne semblait pas le déranger d'insulter son patron. Bien sur, puisque ça l'arrangerait de ne plus le voir. Mais, il ne pourrait pas l'éviter. Même si Christian le renvoyait. Pourquoi ? Ils habitaient dans la même ville ! Et celle-ci n'était pas particulièrement grande. Le renvoyer, ça serait baisser les bras. Le laisser gagner sa minable victoire et accepter toutes les insultes qu'il lui avait lancée. Christian ne ferait jamais ça. Non jamais. Juste parce que c'était ce que Marco souhaitait au fond et il ne voulait lui faire plaisir. Bien au contraire ! Ok oui, il l'aurait peut-être renvoyé... S'il ne lui avait pas dit que ça ne le dérangeait pas. Mais il l'avait pourtant fait. Pas très futé le p'tit Marco. M'enfin, il sera déçu d'apprendre qu'il allait être obliger de revenir prendre ses affaires, qu'il avait oublié sur le comptoir de la caisse.

Évidement, en tout bon patron, Christian avait le numéro de téléphone de son employé préféré. Il sortit donc son cellulaire d'une poche de son veston et composa le numéro. Ça sonna plusieurs coups... Il y avait beaucoup de chance qu'il ne voudrait pas répondre, en voyant que c'était lui qui l'apellait. Mais s'il était juste un peu intelligent, il saurait que ne pas répondre à son patron était une très mauvaise idée.

Le jeune homme s'éloignait progressivement de la librairie. Il se rendit compte après quelques minutes qu'il avait laisser ses affaires à la caisse. Quelle erreur de débutant, quand même. Tsss.. Marco se décourageait un peu lui-même, c'en était pas assez de Christian qui le décourageait pour mourir ? Marco marchait rageusement. C'était la troisième fois cette même semaine qu'il quittait en trombe l'endroit où il travaillait à cause des stupidités que lui disait son stupide patron. Il devait avoir l'air d'un hystérique aux yeux des autres employés quoi qu'en même temps, ceux-ci, en général, devaient connaître assez Christian pour savoir que Marco n'était pas fou à lié quand il finissait par ne plus pouvoir en prendre. Certains collègues du jeune italien lui avaient même confié, en top secret évidemment, qu'ils l'approuvaient en majorité du temps. Que voulez-vous, Christian avait le don de se faire des ennemis, mais aussi d'intimider ceux-ci. Mais pas lui, pas Marco. Jamais. Autant mieux mourir.

Le jeune homme sentit son cellulaire vibrer. Quelle suprise... Christian aimait beaucoup lui faire le coup chaque fois qu'il quittait comme ça. Ça aurait pu très bien être une autre personne, aussi. Du moins, Marco se permit de l'espérer. Il aurait tellement voulu que ce soit, admettons, Milie qui l'appelait... ou encore Stacey.. enfin, n'importe qui, il s'en fichait éperdument, mais il voulait tellement croire que ce n'était pas ce triple idiot qui s'amusait encore. Néanmoins, sur ce point Christian était gagnant, Marco n'avait pas bien le choix de répondre, ne serait-ce au cas où ce serait une personne digne d'intérêt. Après s'être arrêté et avoir roulé les yeux pénible, il extirpa son cellulaire de sa poche de veston et répondit d'une voix lasse:

- Quoi ?!
Si au pire, ou au mieux en fait, ce n'était pas Christian, il n'aurait qu'à s'expliquer. Dans le cas contraire, cela ferait rire le jeune homme. Il l'entendit justement rire, alors il comprit que ses espoirs étaient finis, c'était bel et bien son cher crétin préféré, le seul en fait.
- Ha tiens, si je m'attendais à ce que tu m'appelles ? Tu t'amuses, Christian ? Continue de t'amuser tout seul, je ne reviens pas, j'en ai marre. Ou si je reviens je te fais la peau.
Pendant un instant, Marco se crut lui même avec ses menaces. Qu'est-ce qui l'aurait empêcher d'aller réellement ... faire ça ? Rien, sinon que quelques années de prison en perspective. Assez pour découragé n'importe qui de sensé.

[i]Il n'attendit pas très longtemps avant que Marco ne lui répondit par un ''Quoi ?'' qui fit rire Christian. Quel belle façon accueillante de lui répondre ! M'enfin, il n'en était pas dutout étonné. Mais quand même, étant que patron, il méritait un minimum de respect. Ce que Marco ne lui donnerait sans doute jamais. Normal, puisqu'il ne faisait rien pour le rendre plus gentil. Oui, Christian Lowan était bien conscient que dans sa manière d'agir, il ne faisait qu'incister Marco à être irrespectueux avec lui. Après avoir cessé de rire, le jeune homme laissa échapper un soupire. Comme c'était déplaisant de devoir sermoner ses employés... Non voyons. C'était juste un plaisir de trop, qui commençait à ressembler à une corvée.

En plus il n'eut pas peur, ni même un autre sentiment semblable, lorsque Marco lui dit qu'il n'allait pas revenir. Le reste... Ben ce n'était que des menaces stupides qu'il n'avait pas vraiment pri le temps d'écouter. Seulement, en bon patron, Christian savait qu'il ne pouvait pas se permettre de perdre Marco. Il était son seul caisier aujourd'hui et trouver quelqu'un d'autre pour le remplacer était totalement impossible.

Oui oui, je m'amuse beaucoup à... à fouiller dans tes trucs. Ouais, t'as oublié ton sac sur le comptoir de la caisse. Désolé de te décevoir, mais non je ne t'ai pas apellé pour continuer à t'insulter au téléphone. Quel crétin ferait ça, voyons !

Il raccrocha aussitôt, préférant ne pas entendre une autre de ses répliques cinglantes... qui obligerait Christian a l'insulté. Mais comme il venait de dire que ce serait stupide, il valait donc mieux pour lui qu'il évita de le faire. En plus, il n'avait pas menti en disant à Marco qu'il fouillait dans ses affaires. En bon patron, il avait en effet vidé le sac de son employé sur le comptoir de la caisse. Il regardait maintenant les choses qu'il y avait devant lui. Que des objets qui ne l'intéressaient pas. Sauf... Sauf ce livre que Marco lisait tantôt. Il regarda celui-ci d'un air perplexe. peu de temps après, la curiosité s'était emparé de lui et il ouvrit l'étrange livre. À l'intérieur, sur la premier page il y avait le titre et juste en dessous le nom de l'auteur. En le lisant, Christian échappa le livre qui tomba parterre. Quelques employés se retournèrent vers lui, mais ils revint vite à leurs occupations. Le patron lui, n'osait même pas ramasser le livre.

Marco... Marco Del Rossi.

Il était mieux de revenir celui-là et très vite ! Autrement ce serait Christian qui irait le chercher lui-même, en le traînant par le collet.

Marco fronça les sourcils en entendant Christian lui dire qu’effectivement, il était en train de s’amuser à fouiller dans ses affaires. La colère bouillait toujours en lui, encore et encore plus fort, mais le jeune homme s’efforçait de ne pas trop laisser la chose paraître. Quoi que, Christian s’y connaissant assez bien en « frustration Del Rossienne », il devait être capable d’interpréter son silence de tombe. Ça voulait tout dire, oui. Marco roula les yeux serrant son téléphone cellulaire un peu plus fort en devant presque se concentrer pour ne pas le faire éclater entre ses doigts. La colère… il ne s’agissait pas simplement de celle créée par le fichu claquement de ses fichus souliers bon chic bon genre de ce matin, mais c’était la colère accumulée depuis tout le temps qu’il le connaissait. Celle-là même qu’il avait tenter si bien que mal de camoufler pour faire plaisir à Milie. Et Christian du même coup, mais ce salaud de première en avait profiter… Royalement ! Il soupira. Christian lui dit qu’il ne fallait qu’un crétin pour continuer à insulter au téléphone. Faisait-il ainsi allusion à lui et à ses menaces.. euh… peu convaincantes ? La ligne coupa. Marco décolla le téléphone de son oreille et sembla perplexe. Enfin, il n’était pas certain de quelles émotions il ressentait présentement. C’était tout et rien à la fois. Complexe.

Le jeune italien finit par ranger son cellulaire dans la poche de son veston. Il ne savait plus ce qui était le mieux de faire. D’un côté, il avait réellement besoin de cet emploi. D’un autre, il ne savait pas si s’infligé ces horribles tortures que de subir les moqueries, plaisanteries débiles et sarcasmes de Christian était un prix qu’il était vraiment prêt à payer. Ça sapait carrément son moral, c’était juste pas croyable et véritablement.. chiant. Y’avait pas de meilleur mot pour le dire, de façon polie.. et encore ! Après avoir soupirer pour une milliardième fois au moins, il prit chemin vers la librairie. Pas, je puis vous l’assurer, par pur plaisir et bien tout le contraire. Il y entra une dizaine de minutes plus tard avec son air le plus bête qui soit. Il repéra assez rapidement Christian et ses choses, puisque les deux étaient au même endroit.

- Bon, refile moi mon sac.

lui dit-il sur un ton qui ressemblait presque à un ordre. Un ordre ? Jamais Marco n’aurait été en mesure de vraiment en donner un à ce grand flanc-mou de Christian Lowan. Il soupira. C’était presque devenu un espèce de tic nerveux essentiel pour garder le calme. Marco vit alors son livre, dans les mains de Christian. Il fronça à nouveau les sourcils. Quoi ? L’envie de lire quelque chose de meilleur lui avait donc pris ? Mais encore… Le jeune Del Rossi n’était pas absolument certain que Christian aurait avoué même s’il aurait, admettons, par un heureux –ou malheureux- hasard apprécié. De toute façon, il n’aurait sans doute même pas pris la peine de lire.. par orgeuil.

- Tu cherches de l’inspiration à voler, ou quoi ?demanda-t-il, perplexe encore une fois. Marco était le seul employé à tutoyer Christian. Et personne n’Osait le lui remettre sur le nez. Encore moins Christian lui-même. S’il s’attendait à du respect.. Franchement, très peu par ici.

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