Jonathan et Betty [Pv]

Jonathan arriva accompagné d'une très gentille jeune femme qu'il avait rencontré un peu plus tôt. Au départ, elle lui avait parue des plus méfiante, mais au fil de leur conversation, elle avait sembler l'être de moins en moins. Alors, elle lui avait dit qu'elle lui raconterait son histoire une fois qu'ils allaient être plus tranquillement installés. Suite à cette idée, ils avaient décidé de venir ici, près de la petite rivière. Il n'y avait pas souvent des gens, le calme y était donc assuré ! Il adressa un sourire à Betty en s'asseyant dans l'herbe au bord de l'eau.

[h-j:C'est pas grave si tu mets du temps à repondre!]

Il était déjà tard mais il faisait encore bon,les températures étaient estivales.Pour la première fois depuis longtemps Betty avait retrouvé un vrai sourire et même si ce n'était pas le bonheur fou c'était un bon début.Jonathan et la jeune femme se trouvaient désormais dans l'herbe qui bordait la rivière.La jeune mexicaine aimait beaucoup cet endroit car il était très joli et peu fréquenté.Elle s'y réfugiait quand ça n'allait pas et pouvait refaire le monde en toute tranquillité.IL était rare qu'elle y reste quand des gens commençaient à arriver mais la présence de Jonathan ne la dérangeait pas,au contraire elle était contente qu'il soit là avec elle.

Betty avait décidé de lui racontait son histoire depuis le début,on dit souvent qu'il faut parler de ce qui ne va pas pour passer par au-dessus.Mais ça n'avait pas marcher pour la jeune femme.Elle en avait parler,ça oui!Et même à une vingtaine de personne qui la jugeaient pour ce qu'elle avait fait mais cela n'avait rien changer et pourtant elle avait raconté et répété ce qui c'était passé ce soir là!

Elle n'avait pas été en prison mais les médias avait suivis l'affaire et quand on la voyait dans la rue les gans la regardaient avec un mélange de mépris,de dégoût voire de peur quelque fois.Alor elle errait de ville en ville depuis maintenant cinq ans en espérant trouver quelqu'un qui la comprendrait dans une ville où elle pourrait refaire sa vie. Peut-être Jonathan,peut-être cette ville mais peut-être pas une fois de plus.

-Eh bien je ne sais pas trop par où commencer parce que c'est une longue histoire. Elle chercha ses mots et une fois la première phrase construite elle se lança:

-En fait je n'ai pas eu une merveilleuse enfance.Mon père était très violent et me battit dès mon plus jeune âge.Je ne sais pas si c'était par peur ou par sadisme,plus par sadisme je crois,mais ma mère ne disait rien,au contraire elle en riait.J'en souffrait énormément physiquement bien sûr mais aussi mentalement.J'avais des amis bien sur mais ils ne se doutaient de rien,mais parents bien que méchants étaient malin ils s'assuraient qu'on ne remarque pas les coups que je subissait.J'ai vécu cet enfer durant huit ans,l'année de mes treize ans,j'en ai eu marre j'ai craqué.. Elle fit une courte pause mais reprit rapidement,on ne pouvait plus l'arrêter.

-J'ai mis un terme à tout ça mais j'ai tout perdu.J'ai eu un bon procès avec un bon avocat mais comme je ne voulais pas aller en familolle d'acceuil et encore moins en foyer j'ai eu l'autorisation à la fin de mon procès deux ans plus tard de vivre comme quelqu'un majeur mais je ne reste jamais très longtemps dans un même endroit.A cause du mepris et du dégoût des gens,au début je n'y fais pas attention mais à la fin c'est plus dur.Mais j'ai appris à faire avec...Elle marqua un silence.

-J'ai tué mes parents... dit-elle en pesant tous ces mots. ET je n'ai qu'un regret c'est de ne pas l'avoir fait plus tôt.

Betty avait les larmes aux yeux et posa son regard sur Jonathan car depuis le début de son récit elle fixait l'eau noire de la rivière.

Jonathan écoutait la jeune femme. Il voyait bien que c'était quelque chose de très personel qu'elle allait lui raconter. Ainsi, il s'efforcait de mettre le moins de pression possible sur ses épaules. Il était là, la regardant tout doucement. Il ne souriait pas vraiment, mais son expression n'était pas trop lugubre. Il semblait paisible et bien dispos à l'écouter. Le jeune homme la regarda, alors qu'elle lui disait qu'elle ne savait pas trop comment commencer, comment le lui expliquer. Il lui adressa un petit sourire réconfortant et rempli de compassion pour la rassurer un peu. Après quelques instants, elle commenca. Il l'écouta alors, chaque mot... Chaque syllabes.

Et le temps passa. Betty avait raconté toute son histoire. Sans les détails, bien évidemment, mais tout y était en général. Jonathan voulait placer quelques mots, quelque chose... Mais c'était maintenant à son tour de ne pas savoir quoi lui dire. Naturellement, il était confus. Il était confronté à tout un paquet d'émotions mêlées les unes avec les autres. D'un certain côté, il avait envie de lui dire qu'il était vraiment désolé pour toute l'horreur qu'elle avait vécut. D'un autre côté, il se mourait de la questionner sur le geste qu'elle avait posé. Comment est-ce que ça pouvait ne pas l'affecter ? Enfin ! Non, ça devait forcément l'affecter. Voir les larmes dans ses yeux le prouvait.

Jonathan soupira finalement, après qu'un silence se soit installé pendant quelques secondes. Elle le regarda, pleurant doucement et silencieusement. Il murmura finalement :

- Ça n'a pas... du être facile.

Inévitablement, il était quelque peu mal à l'aise de savoir que la jeune femme qui se trouvait près de lui à l'instant même avait pu de ses propres mains tuer deux êtres vivants. Qui ne l'aurait pas été ? Mais il était incroyablement calme. Et compréhensif....

Il aurait voulu dire autre chose, quelque chose de plus sensé, de plus logique voir de plus intéressant, mais pour le moment c'était tout ce qui venait.

Betty appréciait le fait que Jonathan ne la brusque pas.C'était la première fois qu'elle racontait vraiment son histoire à quelqu'un et d'entendre les mots sortirent tous seuls lui faisait un drôle d'effet comme si ils sonnaient faux mais avec sincérité.La jeune remarque aussi que le jeune homme ne savait pas quoi dire,quoi faire,elle le comprenait:ce n'était pas tous les jours qu'on était assis à côté d'une criminelle en train de pleurer.
Il s'était quelque peu raidit lorsqu'elle prononça sa dernière phrase mais il n'était pas parti,ne semblait pas être dégoûté ou quoi que se soit du même genre.Betty se demandait ce qu'il pouvait ressentir à ce moment précis,si personne ne saurait jamais ce qu'elle même ressentait depuis cinq ans,elle ne saurait pas quel effet ça fait de s'entendre raconter cette histoire.
Les deux jeunes gens ne disaient mots,que pouvait-elle dire après ça?Mais peu importe le silence tant que Jonathan restait avec elle ça allait,ou du moins on pouvait dire que ça aurait put être pire.Elle ne voulait pas qu'il parte elle se sentirait encore plus seule,plus triste encore,plus mal.
Le jeune homme lui parlait avec compassion et calme ce qu'appréciait Betty.Celle-ci ne dit toujours rien lui aisant le temps de ce remettre de ce qu'il venait d'entendre.

Après avoir pris plusieurs longues minutes pour reprendre ses esprits suite à tout ce discours, Jonathan se racla la gorge.

- Tu sais..... Betty....
Il eut l'air d'avoir un peu de difficulté à dire ces mots, on aurait dit qu'il n'avait pas parlé depuis des années, mais il prit quelques secondes pour réfffléchir et tout de suite après, ce fut un peu plus facile de continuer.

- C'est très difficile pour moi de comprendre ce qui s'est passé. Je n'ai pas connu tes parents et comme seule preuve de ce qui s'est passé, de ce qu'ils ont fait, je n'ai que ton discours.

Il s'arrêta un peu et trouvant que ce qu'il disait sonnait idiot, il s'expliqua :

- Je n'essaie pas du tout d'insinuer que tu ments ou encore que tu n'avais pas raison de faire ce que tu as fait, au contraire. Je veux simplement te dire, même si je ne fais que mal m'exprimer depuis tout à l'heure, que j'ai beaucoup de mal à bien comprendre la complexité de toute ton histoire.

Il la regarda dans les yeux. Ses magnifiques yeux si tristes à l'instant.

- Mais.. tu peux compter sur moi.
dit-il délicatement. Il voyait bien qu'elle avait du souffrir de tout ça avec les années.

Betty remarqua que le jeune homme avait du mal à trouver ses mots et qu'il était un peu mal à l'aise.Elle comprenait,en fait non elle ne comprenait pas mais elle pouvait imaginer que son geste n'était pas compréhensible si on ne savait ce qu'elle avait enduré.

-Je te mentirais si je te disais que je comprend ce que tu ressens.A vrai dire je n'en ai pas la moindre idée. Mais je suppose que c'est quelque peu inhabituel et dérangeant d'être assis à côté d'une criminelle.comença-t-elle calmement.

-Oui,c'est vrai j'ai...j'ai tué deux êtres humains,mes parents qui plus est et je n'ai aucun regrets.Sache que tu as eu de la chance de ne pas les connaître.Quand mon père était de bonne humeur il me donnait des coups de ceinture pendant un quart d'heure dans le dos,si bien que je n'arrivais plus à porter mon sac d'école.Je n'arriverais pas à te décrire tout ce que j'endurais ne ce que je ressentais mais je peuc te dire que j'avais mal,très mal.Physiquement bien sûr mais mentalement aussi:mon père me battait et ma mère riait et je n'avais que quatres ans quand il a commencé.reprit-elle d'une voix mal assurée au début mais que ce rafermissait à mesure que les mots sortaient.

Le fait de se rémémorer ces souvenirs aggravait la plaie en elle qui n'avait jamais cicatrisée.Elle pleurait devant Jonathan qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures mais qui était pourtant si gentil avec elle même encore maintenatt qu'elle lui avait avoué son secret.La jeune mexicaine avait envie de se blottir contre lui,qu'il la rassure mais elle ne le pourrait jamais ni avec lui ni avec un autre d'ailleurs.
Elle lui adressa un faible sourire lorsqu'il lui dit qu'elle pouvait compter sur lui.Faible mais sincère.

Il fit alors non de la tête, entâmant une réponse...

- Que tu sois une criminelle ne change absolument rien à mes yeux... Ce n'est pas ça du tout... c'est simplement... troublant... ce que tu m'as raconté.

Elle lui raconta alors de façon un peu plus détaillée ce qu'elle avait pu subir... Jonathan se sentait rempli de compassion et déjà, il ne la considérait même plus comme une criminelle.. En réalité, c'était elle la victime. C'était elle qui avait subi toute ces choses horribles. Elle était humaine, elle avait simplement voulu s'en sortir, et elle était désespéré. Extreme, mais il se disait qu'elle avait fait le meilleur choix.. sans doute l'était-ce à l'époque..

Jonathan la prit doucement contre lui et il la serra dans ses bras sans ajouter quoi que ce soit. Il ne voulait pas la rendre encore plus mal à l'aise qu'elle l'était déjà, mais cela lui était venu tout à fait naturellement.

Betty fut si surprise que Jonathan la prenne dans ses bras qu'elle n'eut pas le temps de réagir et se laissa faire.Cela faisait si longtemps que cela ne lui était pas arrivé qu'elle en avait oublié l'effet que ça faisait.Mais elle se sentait bien là.La situation était des plus étranges,elle pleurait dans les bras d'un jeune homme qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures et à qui elle avait raconté son histoire.La jeune fille se dit qu'en fin de compte elle avait eu raison de faire confiance à Jonathan mais elle ne savait pas quoi faire quoi dire.Elle aurait voulut le remercier de rester avec elle,de ne pas la mepriser,de pouvoir compter sur lui et lui dire que c'était quelqu'un de bien,mais les mots ne sortaient pas.Alors elle ne dit rien profitant simplement du moment présent.
Pour la première fois depuis longtemps elle pensa que malgré tout ce qui s'était passé et tout ce qu'elle avait enduré elle pourrait repartir à zéro et que des jours meilleurs étaient à venir.
La jeune mexicaine se demanda ce que Jonathan pouvait penser et ressentir à ce moment là.Et qu'est-ce qui se passerait maintenant?Restait-il là simplement parcequ'il se sentait obligé?Elle en doutait.
Betty leva vers lui ses yeuc emplis de larmes et de doutes.

Jonathan serrait toujours Betty délicatement contre lui. Ce n'était pas tellement son genre de faire une chose pareille. Il n'était pas vraiment un grand dragueur, enfin pas tant que ça, mais il n'avait pas l'habitude de prendre une fille dans ses bras simplement pour la consoler. Il n'en avait pas l'habitude, mais ça lui venait plus naturellement qu'il aurait pu se l'imaginer. Il caressa ses cheveux noirs et il dit, après avoir vu le doute dans ses yeux en plus des larmes..

- Je suis heureux d'être ici, avec toi, en ce moment.

Il voulait qu'elle sache qu'elle n'était pas moins bien que quiconque, vu son passé. Pour lui, ça n'avait aucune importance. Enfin, si, mais pas de cette façon là.

Lorseque Jonathan lui caressa les cheveux,un frisson parcourut Betty.Et,comme si il avait lu dans les pensées de la jeune fille,il la rassura en lui disant qu'il était heureux d'être avec elle.

-Tout comme moi.lui répondit-elle d'un ton sincère.

Elle aurait pu rester des heures dans les bras de Jonathan à contempler le ciel étoilé.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin ,de toute façon il était déjà très tard et elle ne voulait pas accaparer le jeune homme encore plus.
La jeune mexicaine se redressa doucement et secha ses larmes qui avaient,enfin,arrêtés de couler.
Le visage du jeune homme,faiblement eclairé par la lumière de la lune lui semblait soucieux.

-Merci de m'avoir écouté et d'être resté avec moi.T'es quelq'un de bien.Mais il se fait tard et je devrais rentrer

Elle lui souriait toujours,d'un petit sourire mais elle n'aurait su dire si il pouvait le voir dans la pénombre.

Il fut en quelque part rassuré lorsqu'elle lui dit que cette joie était réciproque. Il était heureux de savoir qu'elle aimait bien sa présence. Jonathan posa ses yeux sur l'eau de la rivière qui était juste à côté des deux jeunes personnes et il soupira lorsqu'elle bougea. Betty se retourna vers lui et il ne put faire autre chose que de tout simplement la regarder dans les yeux. Cet instant où il l'avait serrée dans ses bras n'avait pas durer bien plus qu'une minute ou deux, et ça lui avait parut véritablement trop court.

- Ah... je, j'imagine.
bafouilla t-il bien que ce n'était pas son genre de chercher ses mots, lui qui savait tout gérer en temps normale, mais il était un peu surpris qu'elle lui dise cela. Décu aussi, il n'avait pas envie qu'elle parte tout de suite, mais il n'allait pas non plus la forcer à rester. Il lui rendit son sourire, tout aussi faiblement qu'elle.

Jonathan lui rendit un faible sourire.On aurait dit qu'il était...déçu que la jeune fille parte.Mais Betty trouvait cette idée fort peu probable. Certes elle aurait pu rester des heures avec le jeune homme mais,il fallait l'admettre,la jeune mexicaine avait peur.Elle ignorait ce qui se passerait si elle restait plus longtemps et elle ne voulait pas perdre le contrôle de la situation.En fait tout se mélangeait dans sa tête.

-Tu sais Dawson Hill n'est pas une grande ville,nous nous reverrons sans doute bientôt.lui dit elle doucement

Du moins elle l'espérait.
Betty déposa un baiser sur la joue de Jonathan et lui jeta un dernier regard.

Il finit par lui adresser un sourire qui était véritablement sincère. Sur ce point, elle avait raison. Dans cette ville tout le monde se connaissait ou presque et la raison n'était pas bien compliqué ce n'était pas très grand. D'autant plus qu'il n'allait certainement pas omettre de la rapeller ou de lui rendre visite si l'occasion se présenter. Donc, il se leva et hocha la tête.

- Tu as raison, Betty.

À son plus grand plaisir, la jeune fille l'embrassa sur la joue avant de lui jeter un dernier regard et de finalement s'en aller. Désormais seul, il soupira et entama une petite marche sur le long de la rivière.