Échos

Le coca bar !? Quel ironique. L'endroit qu'il aimait le plus fréquenté, était en ruine depuis déjà deux mois. C'était bien dure à croire, mais pourtant vrai. Maintenant, Christian Lowan devait se contenter du bar de Julia. Bien sur, aucun snob ne se plaignait de la perte du coca bar. Mise à part, Christian. Oui oui, il adorait vraiment cet endroit. Même s'il préférait ne plus penser à la majorité des choses qu'il s'y était passée. Christian entra ses mains dans les poches de son veston. Quand toua les débris de la tornade seront-ils ramassés ? Personne n'en avait la moindre idée. Mais le jeune homme semblait n'attendre que ça, pour pouvoir commencer une nouvelle vie... Qui tournerait sans doute aussi mal que la précèdente. Mais, peu importe. Juste tout recommencer et laisser le reste derrière. Après tout, il était maintenant l'heureux propriètaire d'un librairie. Et ainsi, le patron de Marco Del Rossi. Christian ne put s'empêcher de sourire à cette pensée.

Il se permit même de rire. Ce qui lui renvoya un écho. Et étrangement, il avait l'impression d'être un peu moins seul. Il répondit à lui-même, d'une voix légère. Voilà il devenait fou ! Oui, il fallait bien l'être pour converser avec son écho... Non ? Mais, ça ne s'empêcha pas de continuer. Après tout personne ne devait se promener par ici, sauf lui. Christian hurlait donc, de plus en plus fort. Et à chaque écho, il ne pouvait s'empêcher de rire. Ok, il n'était pas fou... Mais, peut-être seulement un peu trop seul. Ces deux derniers mois avaient été vides. Vides de tout. Et pour lui, c'était quelque chose d'intolèrable. Rien n'avait bougéaprès la tornade. Ça s'expliquait peut-être par le fait que lui-même ne provoquait rien. Pas de conflits, pas de disputes, pas de rencontres provoquées. Même pas de jolies demoiselles! Alors, il attendait. Il attendait que tous les débris soient ramassés. Parcontre, il commençait à croire que ce moment n'arriverait jamais. Ce n'était peut-être qu'à lui de décider. Décider de quoi aurait l'air sa vie.

Christian commençait à manquer de souffles. C'était plutôt essouflant de parler avec un écho et surtout, insultant de se voir imiter en retour. Il soupira.

Milie avait assisté à cette scène qu'elle ne savait trouvé le bon qualificatif, mais qui relevait sûrement de la folie ou du moins, d'une solitude accru. C'Était d'ailleurs ce qui l'avait attiré et l'Avait poussé à s'approcher un peu plus. Sa vilaine curiosité avait encore une fois eu raison d'elle. Elle voulait bien évidemment savoir qui était l'auteur de ses cris amplifiés par l'écho. Elle n'avait pas l'habitude de traîner dans la partie est de la ville, la plus durement touchée par la tornade. Ayant elle même été entraînée dans cette tempête, elle en gardait beaucoup de moments de panique et d'incompréhension. C'était à un moment où elle vivait beaucoup de chamboulements venant de toute part. Elle s'en remettait difficilement. Il s'était passé tellement de choses à la fois...

Elle était à présent assez près pour pouvoir apercevoir la silhouette de Christian. Elle avait été son amie à une époque, mais ces temps avait changé. Il avait trop abusé. Depuis, ils ne s'étaient adressés la parole qu'en moment de nécessité et d'obligation. Du moins après qu'elle ait été lui reprocher d'avoir annoncer leur baiser qui était en fait plus le sien à Marco sans la consulter et surtout en exagéré. Elle qui n'est pas très rancunière à l'habitude n'avait pu s'empêché de le détester ou du moins de ne plus le porter dans son coeur.

"Christian. J'aurais bien dû me douter qu'il n'y avait que toi pour pousser de tels cris pour avoir un peu de compagnie bien que l'écho n'en soit pas réellement."

Elle disait cela sur un ton qui pouvait paraître supérieur. Sa phrase laissée en suspens, elle attendait une réaction de sa part. Elle le nargait et espérait bien en tirer un effet quelque peu blessant comme il l'avait blessé. Il avait trahi sa confiance et réduit sa vie à des remises en questions et des problèmes. c'était tranquillement en train de se tasser, mais ça avait laisser des cicatrices profondes visibles comme invisibles.

Il aurait tant aimé avoir quelqu'un à qui parler. Oui, Christian aurait voulu se confier. Bien sur, il conaissait quelques personnes... Mais étant un snob, il ne s'attachait jamais assez aux gens pour oser leur dire tout. Tout ce qui habituellement, ne se dit pas. Bref, il en avait marre de crier comme un perdu dans le seul but de laisser un peu sa solitude de côté. Ce qui d'ailleurs, ne semblait même pas marcher ! Au moins, il aurait essayé. Peut-être qu'il ferait mieux maintenant de retourner à sa librairie. Question d'avoir un peu plus l'impression qu'il contrôlait quelque chose. Mais il n'eut pas le temps de décider que que ce soit, car il entendit quelque chose parler. Il crut d'abord que c'était son imagination qui lui jouait des tours. Mais finalement, c'était bien vrai. Même que cette voix lui était familière. Il se retourna lentement, ne sachant pas dutout qui il risquait de voir.

C'était Milie. Milie Holmes, qui l'insultait en quelque sorte. Bien sur, elle lui en voulait toujours. Mais il était quand même surpri de l'entendre parler ainsi. Il la regarda pendant un moment, ne laissant paraître aucune émotion. Que devait-il penser ? Il n'avait vraimant aucune envie de répliquer. Elle ne le méritait pas non plus. Et en plus, il n'avait l'occassion de parler à quelqu'un. À une personne qu'il appréciait particulièrement en plus. Christian finit donc par lui sourire.

Non je n'changerai jamais. La solitude ça ne va pas dutout avec moi et comme tu l'vois, ça me rend fou.

Christian souriait et répliquait en lui donnant raison. C'était quelque peu surprenant. Elle s'attendait à autre chose, il n'y avait rien à douter la dessus. Ce pouvait-il qu'il ait changé? Cette idée effleura quelques secondes son esprit, mais elle la chassa rapidement. Rien ne pourrait le prouver et elle n'avait pas envie de se retrouver dans une situation aussi délicate et invoulu que la dernière fois. Il fallait avouer que Christian semblait même avoir un don pour foutre la pagaille dans le coeur, la tête, la vie des gens et même des événements. Milie avait déjà été jadis l'une de celle qui voyait le bon dans son être, mais il avait choisi de se laisser aller au mauvais côté. Elle n'arrivait plus à voir le meilleur de lui, il l'avait laissé s'envoler à ses yeux. Ce n'était certainement pas de sitôt que ça allait changer. Les dégats n'étaient même pas tous réparer encore. Elle en venait même à se surprendre de douter que ça s'arrangerait. C'était très douloureux.

"Tu as cru n'être pas seul à une époque, mais ce n'était qu'une compagnie materrielle que tu possédais...Et les rares personnes réellement prête à être ton amie tu les as renvoyé d'où elle venait de diverses façons toutes plus dévastatrices les unes que les autres. Tu as toujours été fou d'une certaine manière. Mais tu n'as jamais comprit tout ça, tu été trop absorbé à savoir comment tu pourrais rendre les gens malheureux pour être toi même malheureux et qu'on ait pitié de toi ce qui te ferait une compagnie pour quelque temps. N'était-ce pas ce à quoi tu aspirais ?"

Sur ce, elle se tut. Elle se retenait de dire tout ce qu'elle avait pensé de lui depuis ce dernier jour. Le dernier d'une existence heureuse et sans histoire, du moins sans histoire compliqué et difficile. Elle lui en voulait. C'était entièrement sa faute. Sa part de responsabilité n'était rien comparé à la sienne qu'elle fondait dans la masse de celle de Christian. Elle avait du mal à minimiser ce qui c'était passé vu les conséquences que ça avait eu. Si seulement elle avait prit un peu plus en considération les avertissements de Marco. Elle s'en mordait les doigts chaque jour maintenant.

Milie parla, parla et parla. Christian avait l'impression qu'elle ne s'arrêterait jamais. Mais il fit quand même attention à ce qu'elle disait, sachant que ça avait une certaine importance. Mais laquelle ? Il ne voyait pas de mensonges dans ce qu'elle disait. C'était seulement sa version des faits. Ce qu'elle avait vu. Christian ne pouvait pas la contredire ni répliquer. Milie avait raison, même si ce n'était pas ce qu'il pensait. Même si ce qu'elle avait vu n'était pas ce qu'il était. Le jeune homme ne pouvait pas non plus lui en vouloir de ne pas la voir sourire. Il avait fait un faux pas et pas juste un. Aussi, Christian n'attendait pas de pardon et n'avait jamais essayé de rattraper le passé. Peut-être parce que piler sur on orgeuil était beaucoup trop dure, ou simplement parce qu'il n'avait jamais agi ainsi. Parce que Milie voyait quelqu'un de bien en lui, elle avait même tenté d'être son amie. Mais lui, il n'avait jamais eu d'amis et alors, la définition de ce mot il ne la savait tout simplement pas. Oui, il avait été seul et il l'était encore. La compagnie d'un écho n'y changerait rien. Seulement, il croyait qu'il n'avait pas besoin d'être aimer. Que Christian Lowan pouvait s'arranger seul. Tout seul. Mais à quelque part, il restait un humain... Une personne avec un coeur. Qui ne l'utilisait pas c'est vrai, mais qui l'a pourtant donné à quelqu'un. Maintenant, il sait. Il sait combien il a besoin d'être aimer.

Je ne cherche pas ce qu'on est pitié de moi. J'ai rendu des gens malheureux et je le sais. Le savoir ne changera rien bien sur. Mais toute façon, je ne cherche pas à être pardonné. Je ne veux pas me mettre à genoux. Je ne veux pas dire à tout le monde qu'ils avaient raison. Parce que j'ai toujours cru en moi. Parce que mes erreurs sont les miennes et, je ne t'ai jamais demandé de me sauver. Tu as essayé c'est tout. Mais c'était perdu d'avance Milie.

Oui, il ferait mieux de rentrer à la librairie. Il avait trouvé quelqu'un à qui parler. Mais, les débris n'étaient toujours pas ramssés et ce n'était pas aujourd'hui que les choses changeraient. Pas aujourd'hui, pas encore. Christian attenderait toujours et encore. Il recula de quelques pas, mais attendit tout de même de savoir ce que Milie aurait à lui répondre.

Ce que Christian répondit ne surprit en rien Milie. Elle s'y attendait. Elle connaissait bien Christian à présent. Comme avait-elle pu lui faire confiance ? Elle avait un trop bon fond peut-être ? Non. Elle seule était capable de voir le meilleur en chacun de nous. Simplement il arrivait que certaine personne n'acceptait pas d'être sauver et ça se retournait contre elle. Peut-être même le but n'était pas de faire mal à l'autre mais bien rester en pitié toujours en disant qu'on ne veux pas être prit en pitié. Mais ça restait flou même pour elle cette dernière partie alors qu'elle était en face de celui qui avait fait tomber une bonne partie de son bonheur. Elle avait apprécié sa compagnie et même qu'elle lui manquait par moment mais sa trahison si on pouvait appelé ça comme ça la refroidissait à chaque fois qu'elle venait à cette pensée.

"C'était une raison pour me faire couler avec toi ?" dit-elle d'un ton neutre qui se voulait non pas menaçant mais sérieux et reprocheur. Elle le fixait d'un air sérieux, neutre presque sans émotions. Tout ce passait plus à l'intérieur d'elle même. Elle aurait aimé qu'il se sente coupable, qu'il avoue avoir eu tort même beaucoup plus que ça, qu'il se soit expliqué ? Mais elle avait l'impression que ce qui s'était passé semblait même plus le regarder. Tout en lui demandant sa question, elle avait fait quelques pas vers l'avant. Elle avait garder la tête droite, fixée sur lui et ses pieds avaient su éviter les décombres sans qu'elle trébuche ou même perde l'équilibre. Un exploit que quelqu'un aurait voulu faire et n'aurait jamais pu tellement il y en avait.

Il n'aurait pas cru revoir Milie là, maintenant. C'était beaucoup trop tôt, trop tôt pour lui qui n'avait même pas terminé de faire un peu de rangement dans son passé. Bien sur, il ne pouvait pas reculer et lui dire attendre. Qu'il se verraient une autre fois. Christian était bien conscient qu'elle avait besoin d'explications et qu'il n'avait pas d'affaire à lui demander quoi que ce soit, parce qu'elle allait mal. Et ce, en grande partie par sa faute. La faire couler avec lui ? Il n'aurait pas cru faire autant de problèmes, même qu'au départ il ne pensait pas qu'il irait lui-même se dénoncer à Marco. Peut-être qu'il avait simplement cru qu'ainsi il arrangerait un peu les dégâts qu'il avait fait. Mais, il avait réalisé en retard que peu importe la façon dont il s'y serait pri... Les conséquences restaient les mêmes. Christian aurait bien voulu qu'elle ne souffre pas. Que ce ne soit que ses problèmes, sans que Milie y soit mêlé. Mais Ça ne marchait pas comme ça. Non, ça se jouait à deux. En effet, il l'avait fait couler avec elle. Mais, il ne pouvait pas regretter ça. Parce que ça voudrait dire qu'il regrettait tous les moments passés avec elle... Parce que ça serait un mensonge. Toute façon, il était bien trop tard pour la convaincre de quoi que ce soit. Toujours trop tard.

Non, je ne voulais pas ça.

Il recula définitivement, bien que Milie semblait vouloir avancer vers lui. Il secoua la tête quelques fois, comme s'il voulait se réveiller d'un mauvais rêve. Pui, il tourna le dos à Milie. Commençant à marcher tranquillement, s'obligeant à faire quelques détours pour éviter des débris trop gros, trop durs pour qu'il puisse les franchir. Oui il rebroussait chemin parce qu'avancer ne lui donnerait plus rien.

En ce moment Mile réussissait à douter de sa sincérité, mais elle se disait qu'au moins à présent il regrettait de l'avoir fait couler avec lui. Malgré que ce n'était peut-être que pour qu'elle entende ce qu'il croyait qu'elle voulait entendre. Elle avait au moins eu une réponse claire. Elle s'efforçait de rester sans émotions face à lui parce que les émotions étaient souvent une nuisance dans ce genre de situation...Elle ne savait que lui dire à présent. Il y avait un grand trou entre eux et elle n'avait rien de plus à lui demander ou du moins qu'elle était prête à entendre la réponse.

Christian lui tourna le dos partit. Que pouvait-elle faire à présent ? Rester là à fixer les débris ? Il y avait eu une drôle de coïncidence. La tornade avait tout détruit et en même temps C'était sa vie qui s'était détruite. Un simple hasard, mais elle se disait: Après une tornade on peut reconstruire et recommencer à vivre alors pourquoi pas sa vie après tout ?